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Dossier libyen: Après le conciliabule de Berlin, le Maroc signe un retour tonitruant à Brazzaville et à Addis Abeba (Focus)
Rabat - Après son exclusion injustifiée de la part des organisateurs de la conférence sur la Libye, qui s’est tenue le 19 janvier à Berlin, un non-sens diplomatique et géostratégique, le Maroc a signé, onze jours plus tard, un retour tonitruant à l’occasion de la 8è réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, conclave durant lequel le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidants à l’Etranger, Nasser Bourita, a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Sur cette même lancée, le Maroc, qui puise sa crédibilité du fait qu’il n’a pas d’agenda en Libye, a fait entendre la voix de la raison lors du dernier Sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, conclave durant lequel M. Bourita a fait un fort plaidoyer en faveur d’une solution à la crise libyenne “par et pour les libyens eux mêmes”.

Le 7 février courant, le Président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled Meshri, et l’émissaire du Président du Parlement libyen, Abdelhadi Lahouij, ont salué, dans un même souffle, les efforts déployés par le Maroc en vue de la résolution de la crise libyenne, appelant le Royaume à “continuer à jouer un rôle d’avant-garde et à parrainer les approches maghrébine, méditerranéenne et africaine pour trouver une solution à cette crise”.

Dans une déclaration à Diplomatie.ma, site officiel du Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le Ministre, M. Nasser Bourita, M. Meshri a réitéré “notre attachement à l’Accord de Skhirat”.

Il s’est, à cette occasion, dit “favorable à ce que le Maroc abrite, encore une fois, le dialogue inter-libyen”.

Abondant dans le même sens, Abdelhadi Lahouij, a tenu à saluer dans une déclaration à la presse, à l’issue d’un entretien avec M. Nasser Bourita, l’Accord politique de Skhirat, tout en exprimant sa  haute appréciation aux efforts déployés par “le Royaume du Maroc: Souverain, peuple et gouvernement”, dans la résolution de la crise libyenne sur la base de la concorde nationale, stipulée dans les dispositions dudit Accord.

Le responsable libyen a également mis en exergue les liens géographiques et historiques qui lient les deux pays à l’espace Maghrébin. Il a, en outre, fait part de l’intérêt du parlement libyen de s’inspirer de l’expérience de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), en vue “d’édifier une Libye nouvelle pour tous les libyens sans exclusive, ainsi qu’un Etat de droit, d’institutions et de citoyenneté”.

Le responsable libyen a, par ailleurs, déploré la situation qui prévaut actuellement dans son pays, en mettant l’accent sur l’impérieuse nécessité de s’acheminer vers une solution pérenne et viable à la crise libyenne.

Abdelhadi Lahouij a, dans ce sens, fait part de son adhésion à “l’approche maghrébine dans la résolution de la crise libyenne, la seule à même, selon lui, d’aboutir à une solution durable”.

Porté par cette dynamique de consultation et de facilitation vertueuse, minutieuse et méthodique, mise en oeuvre par la diplomatie marocaine, sous l’impulsion du leadership éclairé de Sa Majesté le Roi, le 33è Sommet de l’UA a appelé, à son tour, à un règlement politique et pacifique de la crise libyenne conformément à l’Accord de Skhirat de 2015.

Dans une autre décision, le Sommet de l’UA a demandé aux Nations Unies par l’intermédiaire de son Conseil de sécurité d’assumer pleinement ses responsabilités en veillant à ce que l’embargo sur les armes en vigueur en Libye “soit effectivement mis en oeuvre et surveillé dans le cadre des efforts visant à mettre fin aux combats et à créer les conditions nécessaires à un cessez-le-feu permanent en conformité avec les dispositions pertinentes de l’Accord politique signé par les libyens à Skhirat”.

A Brazzaville comme à Addis Abeba, M. Nasser Bourita a tenu à souligner que l’attachement fort et constant du Maroc à cet accord, “n’est pas un attachement égocentrique primaire à son appellation ou son lieu de signature”, mais “s’explique par le fait que cet accord est le fruit de longues discussions entre libyens eux-mêmes et non le résultat de conciliabules diplomatiques”.

Dans la même veine, le Ministre a expliqué, à Addis Abeba, que le dialogue de Skhirat “est le seul forum qui n’a jamais été considéré comme une conférence internationale sur la Libye contrairement à toutes les autres rencontres organisées par la suite”. Il a insisté, à cet égard, que “le Royaume refuse de faire de la Libye un laboratoire ou un fonds de commerce diplomatique”, en faisant observer que les libyens ont démontré leur capacité à parvenir à des solutions.

Le Maroc, n’est mû que par la seule motivation d’épargner au peuple libyen frère les affres mutilantes de la sédition et de la guerre, et à l’ensemble géographique de l’Afrique du nord et du Sahel une descente aux enfers que ne sauraient comprendre et assimiler ceux qui offrent leurs bons offices douteux parce qu’intéressés et forcément de mauvais aloi.

La messe basse sans lendemain de Berlin a révélé au grand jour “un interventionnisme cynique, d’un autre âge, d’une autre époque”, avait dénoncé M. Bourita, dans l’allocution prononcée à Brazzaville, fustigeant par la même occasion une approche qui “cultive la division et vit par elle, qui feint de combler la fracture, mais creuse activement le fossé”.

Versant dans cette même veine imprégnée de la vertu d’être attentif aux grands équilibres géostratégiques régionaux, le Haut Représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, porte-voix d’un groupement régional représentant pas moins de 27 nations, s’était aussi élevé face à l’exclusion du Maroc de la réunion de Berlin, en clamant haut et fort, à l’issue d’une rencontre avec M. Bourita, l’engagement des deux parties en faveur de la paix et de la sécurité notamment dans la région du Sahel et en Libye.

Les deux responsables ont saisi cette opportunité pour exprimer leur volonté de poursuivre leur soutien à une solution politique en particulier dans la crise libyenne, sur la base de l’Accord politique de Skhirat. Borrell a tenu, dans ce cadre, à saluer le rôle du Maroc dans le dossier libyen.

Interpellé par les journalistes sur le conciliabule de Berlin, le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a tenu à “déplorer”, à l’occasion de la 8è réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, la mise à l’écart injustifiée du Maroc, en expliquant que “le règlement de la crise libyenne ne saurait être durable sans l’implication de tous les pays concernés, notamment tous les pays voisins de la Libye, membres du Comité de haut niveau”.

Le Président Sassou Nguesso a rappelé, dans ce contexte, que “c’est à Skhirat que les Nations Unies avaient mis en place les institutions libyennes actuellement reconnues par la communauté internationale”

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